RSF – 31/05/10
Je suis un homme très endetté…, très embêté. Parce que « fauché ». Comment rembourser mes créanciers ? Je leur dois ma chemise, mes lacets et le peu de peau qui me reste. Je ferai comme quand j’étais môme, quand j’étais puni et qu’on m’enfermait ; j’écrivais. J’écrirais. Bouabana, le peintre maudit, payait avec ses toiles. Picasso aussi. Moi, avec les mots. Qui a dit : « mon âme toute entière est un cri et mon œuvre toute entière est l’interprétation de ce cri. » Je suis un cri. C’est pour ça que je crois avec Stephen Haggard qu’il n’y a que l’amitié qui peut nous consoler, nous les gais inconsolables.